Il est possible de définir la philosophie japonaise (日本哲学, Nihon tetsugaku?) de différentes manières.
- La première consiste à dire qu'il s'agit de la pratique de la philosophie occidentale par des universitaires après la modernisation de l'Ère Meiji (période durant laquelle le Japon a importé la philosophie occidentale). De même que le mot philosophie, le mot japonais tetsugaku (哲学?), créé par Nishi Amane, signifie « étude de la sagesse ».
- La deuxième consiste à dire qu'il s'agit de tout élément proprement philosophique (en fonction de la définition que l'on donne de la philosophie) que l'on peut trouver dans la pensée nippone, et cela même avant l'Ère Meiji (moment où le Japon s'ouvre aux sciences et à la philosophie occidentale).
- Enfin, la troisième consiste à dire qu'il existe une philosophie typiquement japonaise, liée à une façon de penser proprement nippone, et c'est ce que l'on désignerait alors comme philosophie japonaise (voir à ce propos les considérations des représentants de l'École de Kyoto).
La philosophie japonaise se situe dans le prolongement de la philosophie chinoise, le plus généralement par l'importation, par la Corée, de la culture chinoise durant le Moyen Âge. Le Japon s'est en effet approprié le Bouddhisme et le Confucianisme. La religion traditionnelle nippone, le Shintoïsme, est entrée en dialogue avec ces différentes traditions importées.